Oui bon, je sais.
Depuis mon dernier teasing en ce lieu il y a quelques jours,
nombre d’entre vous ne vivent plus qu’à moitié, égarés tels des zombies
putréfiés errant sans but dans l’unique souhait de découvrir enfin la suite de
mon récit ensorceleur étant seul à même d’assouvir cette satiété soudaine
d’aventures exotiques, unique remède capable de vous extraire de cette condition
misérable d’hommes inutiles ballotés par ce monde si peu abondant en
plaisirs simples.
Nous y voilà donc, et je sens déjà l’émotion grandir en
vous, inondant vos synapses d’un influx de bonheur si prodigieux qu’il serait
presque indécent de décrire ici la charge émotionnelle gonflant les moindres
recoins de vos membres endormis depuis si longtemps par les pamphlets
somnifères immaculant ce blog telle l’acné sur le front de Justin Bieber.
Si ce blog était lu, s’il était un véritable lieu d’échange
et de débat, s’il participait activement à la démocratie, si la démocratie
avait un sens, alors je me serais empressé de donner à mon histoire un
caractère participatif, vous invitant sur le champ à m’énoncer votre idée du
Japon à travers les clichés ressentis et autres ni-poncifs (jeux de mot nippon toussa). Car, à mon
sens, sûrement bien plus qu’ailleurs, cette île est terre de clichés, et
ceux-là ont presque tous trouvés écho lors de mon séjour. Nous aurions pu alors
échanger activement nos avis, générant ainsi une telle effervescence sous la
catalyse de nos véhémence, que rapidement nos fluides 2.0 se seraient unis dans
une symbiose telle que l’orgasme virtuel aurait foudroyé de son éclat ce triste
monde qui nous inonde de sa laideur…
Mais bon, on va pas se mentir (vu le degré d’intimité
aujourd’hui atteint entre vous et moi) tous ceux lisant ces phrases sont
soit feignants soit de gros
feignants, et donc aucun échange constructif ne saura émerger en ce lieu, chacun
s’en tenant à ce qu’il sait faire de mieux avec lui même. Onanisme, j’écris ton
nom ( ô nanisme !!! aussi).
Ne pouvant donc compter sur personne d’autre que moi-même,
je vais donc œuvrer seul.
1er cliché nippon ni mauvais : Au Japon, on
marche sur la tête :
Évidemment, c’est bêtement gravitaire, terriblement logique
et fatalement abscons, le Japon est de l’autre côté du monde ce qui implique un
certain nombre d’adaptations fondamentales, la première d’entre elles étant de
s'accommoder de la pesanteur inversée et pour ce faire de marcher sur la tête.
Contre toute attente, on s’y fait très bien, la rotation
s’opérant progressivement dans l’avion (à mi-voyage, on marche sur le côté
donc) et les 11 heures de voyages seront parfaitement mises à profit par votre
organisme qui saura dans le même temps digérer le vin, wisky et bailey mis à
disposition gratuite par le service aérien (celui qui n’a pas été bourré dans
un A380 à 11000m d’altitude au-dessus de la Sibérie a définitivement raté sa
vie).
Dès la sortie de l’avion, donc, on s’accommode sans la moindre
difficulté d’avoir la tête en bas et les pieds de l’autre côté de la tête (ça
c’est comme chez nous).
N’ayez crainte donc, tout cela se passe le plus
naturellement possible et aucune difficulté ou maux secondaires ne sauront se
manifester.
Pour autant, ne criez pas victoire trop vite une fois enfilé
fièrement vos santiags
à la base de votre front, cela implique tout de même par la suite de s’habituer à ce nouveau mode de vie dans nos usages quotidiens les plus banals.
à la base de votre front, cela implique tout de même par la suite de s’habituer à ce nouveau mode de vie dans nos usages quotidiens les plus banals.
Aussi les premiers bols de nouilles furent un peu compliqués
(tout est dans l’aspiration), de même pour les premiers passages aux watères
(mais vos errements initiaux seront largement corrigés par l’incroyable
technicité de ces cabinets d’usages à cuvette chauffante et jet nettoyant à plusieurs
vitesses et température réglable…).
Voilà voilà…
Des questions ?
2 commentaires:
hahhahah! Je retiens donc: ni-poncifs.
Vivement la guillotine
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