mercredi 25 avril 2012

Deuxième four.

Bon, ne tortillons pas du cul.

Il va falloir voter Flanby (pas de m avant le b, j'ai vérifié à Carrouf)

Et plutôt deux fois qu'une.

Ca vous fait chier ? Moi aussi.
Mais franchement, c'est lui ou l'autre. Et l'autre il est salement "autre" là.

A l'heure qu'il est, mercredi 25 avril, 14h et quelques, plutôt 15h si je ne décompte pas le temps que j'ai passé à vanter les mérites de la page facebook du blog, il semblerait que sa Majesté Nabote tente le tout pour le tout et récure les fonds de marmite afin d'attirer à lui le peuple souffrant ayant voté Front National.

La virulence déployée par lui et ses lieutenants depuis deux jours effraye un peu. Peut être n'ai-je pas fait, à l'instar des Espagnols et autres Italiens, les mises à jour nécessaires des logiciels de lecture de la "droite radicale et nationaliste" mais il faudra les faire rapidement car ce n'est qu'un début. C'est la fin du basculement historique du grand parti de droite vers l'extrême droite. L'achèvement du processus est proche. Il se fera dans les années, voire les mois à venir quand le FN, qui aura fait une nouvelle toilette (certains parlent d'un changement de nom) avalera la droite populaire et les débris pas trop moraux ni regardants de feu l'UMP.

Pari ultime de celui qui fit du girouettisme politique une éthique et un véritable répertoire de gouvernement. Il semblerait que cela rebute même dans son camp, ça grince, mais ça restera discipliné. La preuve, ce sont surtout les fidèles d'entre les fidèles qui sont chargés de rayonner médiatiquement. La radicalisation du discours est à l'oeuvre. Draguer l'électorat par le racisme, la bêtise, la xénophobie...Plus populiste tu meurs.

Qu'espère Sarkozy ? Créer un climat anxiogène, propice au vote épidermique, à la réaction primaire et reptilienne du mammifère en péril. Le syndrome de la tanière si exacerbé dans ces zones reléguées et isolées où le FN fleurit et prospère.
Comment s'y prend-il ? En dégoisant à tout va. En sortant énormités sur énormités. Plus c'est gros plus ça passe disait Chirac. Les peuples n'auraient aucune mémoire, l'important c'est l'image de l'acte.

Et face à cela, à l'heure qu'il est, les socialistes restent comme des ronds de flans. Emboitent le pas, rentrent dans les débats. Le vote des émigrés, le vrai et le faux travail. Mais bordel, n'ont-ils pas des arguments ? des idées fortes ? des bilans à pointer du doigt ? des rappels ? Ils ont donc perdu tout jusqu'à cela ? Quelle misère.

Ils devraient matraquer mais se contentent de subir, ils devraient sortir l'artillerie lourde, même quelque mesure symbolique...mais semblent tétanisés. Il reste encore 10 jours et il y a encore de la marge, ils attendent peut être leur heure, et puis semble-t-il l'immense majorité des électeurs a arrêté son choix. Mais quand même. On sent poindre le syndrome de la machine à perdre.

J'espère me tromper.

Il ne faudrait de toute façon pas se tromper non plus complètement d'enjeu. Racoler l'électorat FN semble être un objectif partagé par les deux candidats. La base de cette démarche est le raisonnement politique simpliste, pas complètement faux certes, suivant: ce sont les dominés, les déboussolés, les perdus et les relégués qui ont voté FN, il faut les comprendre et les engager à voter pour...
Sans doute faut-il prêter un regard attentif aux causes de ces maux, et sans doute aussi que les élites ne sont pas prêtes à le faire tant cela impliquerait de transformations politiques, sociales et économiques mais sans doute, plus simplement, ne faut-il pas oublier qu'il y a aussi "un peuple qui souffre" qui n'a pas voté pour autant pour le FN et que prétendre que le peuple souffrant ne peut qu'être amené au racisme, à la xénophobie et à la haine est un raccourci déterministe quelque peu odieux et méprisant.

Quoiqu'il en soit, tout de suite ou dans 5 ans, on est dans la merde.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Dès que les résultats sont tombés, on pouvait prévoir presque scientifiquement ce qui allait se passer.

En même temps, c'est pas comme si l'Europe n'était pas depuis longtemps entrai d'avancer lentement (un peu moins lentement dernièrement) mais sûrement vers la fin qu'on sait.

C'est un peu angoissant de voir qu'on ne touche jamais fond :(

Ataru

Le rageux a dit…

La question finale c'est : que fera-t-on le jour où des impers en cuir frapperont à la porte ?

Ataru a dit…

j'espère que je me la coulerai douce sur en Amérique du Sud quand les impers frapperont à la porte. Le Hic c'est qu'on calcule rarement bien les accélérations définitives...