lundi 2 avril 2012

J’ai passé une semaine chez les nazis #2


Oui bon, je sais.
Depuis mon dernier teasing en ce lieu il y a quelques jours, nombre d’entre vous ne vivent plus qu’à moitié, égarés tels des zombies putréfiés errant sans but dans l’unique souhait de découvrir enfin la suite de mon récit ensorceleur étant seul à même d’assouvir cette satiété soudaine d’aventures exotiques, unique remède capable de vous extraire de cette condition misérable d’hommes inutiles ballotés par ce monde si peu abondant en plaisirs simples.
Nous y voilà donc, et je sens déjà l’émotion grandir en vous, inondant vos synapses d’un influx de bonheur si prodigieux qu’il serait presque indécent de décrire ici la charge émotionnelle gonflant les moindres recoins de vos membres endormis depuis si longtemps par les pamphlets somnifères immaculant ce blog telle l’acné sur le front de Justin Bieber.

Si ce blog était lu, s’il était un véritable lieu d’échange et de débat, s’il participait activement à la démocratie, si la démocratie avait un sens, alors je me serais empressé de donner à mon histoire un caractère participatif, vous invitant sur le champ à m’énoncer votre idée du Japon à travers les clichés ressentis et autres ni-poncifs (jeux de mot nippon toussa). Car, à mon sens, sûrement bien plus qu’ailleurs, cette île est terre de clichés, et ceux-là ont presque tous trouvés écho lors de mon séjour. Nous aurions pu alors échanger activement nos avis, générant ainsi une telle effervescence sous la catalyse de nos véhémence, que rapidement nos fluides 2.0 se seraient unis dans une symbiose telle que l’orgasme virtuel aurait foudroyé de son éclat ce triste monde qui nous inonde de sa laideur… 
Mais bon, on va pas se mentir (vu le degré d’intimité aujourd’hui atteint entre vous et moi) tous ceux lisant ces phrases sont soit  feignants soit de gros feignants, et donc aucun échange constructif ne saura émerger en ce lieu, chacun s’en tenant à ce qu’il sait faire de mieux avec lui même. Onanisme, j’écris ton nom ( ô nanisme !!! aussi).

Ne pouvant donc compter sur personne d’autre que moi-même, je vais donc œuvrer seul.

1er cliché nippon ni mauvais : Au Japon, on marche sur la tête :

Évidemment, c’est bêtement gravitaire, terriblement logique et fatalement abscons, le Japon est de l’autre côté du monde ce qui implique un certain nombre d’adaptations fondamentales, la première d’entre elles étant de s'accommoder de la pesanteur inversée et pour ce faire de marcher sur la tête.
Contre toute attente, on s’y fait très bien, la rotation s’opérant progressivement dans l’avion (à mi-voyage, on marche sur le côté donc) et les 11 heures de voyages seront parfaitement mises à profit par votre organisme qui saura dans le même temps digérer le vin, wisky et bailey mis à disposition gratuite par le service aérien (celui qui n’a pas été bourré dans un A380 à 11000m d’altitude au-dessus de la Sibérie a définitivement raté sa vie).
Dès la sortie de l’avion, donc, on s’accommode sans la moindre difficulté d’avoir la tête en bas et les pieds de l’autre côté de la tête (ça c’est comme chez nous).
N’ayez crainte donc, tout cela se passe le plus naturellement possible et aucune difficulté ou maux secondaires ne sauront se manifester. 
Pour autant, ne criez pas victoire trop vite une fois enfilé fièrement vos santiags
 à la base de votre front, cela implique tout de même par la suite de s’habituer à ce nouveau mode de vie dans nos usages quotidiens les plus banals.
Aussi les premiers bols de nouilles furent un peu compliqués (tout est dans l’aspiration), de même pour les premiers passages aux watères (mais vos errements initiaux seront largement corrigés par l’incroyable technicité de ces cabinets d’usages à cuvette chauffante et jet nettoyant à plusieurs vitesses et température réglable…). 
Voilà voilà…
Des questions ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

hahhahah! Je retiens donc: ni-poncifs.

Le rageux a dit…

Vivement la guillotine