mercredi 5 décembre 2012

Social-traitrise

Comment dire ?


Comment dire qu'ils ne nous désespèrent plus tellement on s'attendait même pas à ce qu'ils changent quoi que ce soit.

Depuis 6 mois à peine, il ne se passe pas une semaine sans qu'un renoncement, une ignominie, une lâcheté, une connerie supplémentaire nous enfouisse un peu plus à chaque fois la tête dans le sable dont sera fait le ciment du désastre à venir.


On fait encore mine de s'étonner. Mais y croyait-on encore ? Même pas. Cette "gauche" là ne l'est plus. Ou alors ne l'est plus comme on l'entendait jadis classiquement. Cette "gauche" là est le fruit d'une convergence d'intérêts ponctuelle et d'un gigantesque malentendu qui dure depuis au moins 20 ans.
Mais nous leurs ferons grâce de l'ensemble et nous contenterons de regarder l'oeuvre "socialiste" des derniers mois:

Se coucher devant un financier sans scrupules qui a bâti sa fortune en rachetant puis en revendant des industries dans le monde entier ? Combien de vies Mittal a démoli dans le monde entier ? Qui tient les comptes ?
Se coucher devant le Medef en revenant à toute vitesse sur une mesure fiscale touchant des spéculateurs financiers.
Se coucher devant le conservatisme et le patronat allemand qui voit l'Europe comme un IVe Reich économique en puissance.
Se coucher devant les exigences du patronat et de la logique libérale en acceptant la quasi totalité d'un rapport Gallois issu de la plus pure pensée patronale.
Se coucher devant la trouille d'une opinion qu'on imagine trop xénophobe et renoncer au droit de vote des étrangers.
Se torcher avec ses promesses et ses engagements sur la TVA quelques semaines seulement après avoir dénoncé les pratiques de la droite en la matière.
Se commettre dans les absurdités juridiques en introduisant d'illégales notions de conscience dans le droit au sujet du mariage homosexuel.
Se mettre dans la peau du flic en poursuivant les expulsions de Roms et de sans papiers.
Mépriser son électorat en réprimant avec violence les opposants à l'un des projets d'aménagement le plus controversé de ces dernières années.

J'en oublie sans doute. 7 mois de pouvoir. A peine.


De toute façon, partout en Europe c'est la prétendue gauche qui a toujours mieux fait le boulot du capitalisme. Relayée par des syndicats suivistes, intellectuellement corrompus et par des médias à la botte, empêtrés dans les accointances et les proximités sociales caractérisant une oligarchie en voie de sédimentation.
Cette gauche là n'est plus de gauche depuis des années. Elle ne l'est, timidement, que par opportunisme électoral. Mais l'origine intellectuelle de ces gens là, c'est l'éthique du renoncement et le social-libéralisme de Delors et de Rocard, depuis les origines. La traîtrise comme axe de travail.

Ayrault et Hollande, deux gueules de péteux enfermés dans leurs certitudes. Deux minables, deux "fins-de-régime", deux capitaines de Costa Concordia. Des gros nazes.

Moi je suis comme Ataru. J'en ai plein le cul. Marre d'expliquer, de débattre. L'analyse est faite. C'est des tirs d'artillerie qu'il faut leur envoyer dans la gueule. Putain, Staline, où sont tes chars ?où sont tes orgues ?

Sourde colère et sentiment d'impuissance se mêlent. Il n'y a que le fait qu'on s'y attendait qui soulage un peu. Rien à attendre, rien à espérer. Juste à vomir leur usurpation permanente : socialiste est devenu le synonyme de trous du cul. C'est d'une tristesse quand on pense à Jaurès, à Blum...Dire qu'ils appartenaient au même parti.

Mais bordel, on en vient à leur souhaiter le pire, que ce soit eux qui se prennent le retour du bâton dans la gueule. Et tant pis pour les conséquences. Ils ne défendent plus rien, ont renoncé à tout et le font toute honte bue. Cynisme affiché. Raison d'Etat et assurance que procurent le pouvoir et les certitudes des bourrins à oeillères. Il n'y a aucune intelligence là-dedans, aucun sens historique, aucun courage politique, aucune innovation intellectuelle, simplement la réactualisation d'un libéralisme qui a échoué partout où il a sévi mais n'en serait pas délégitimé pour autant. Il n'y a que le gouvernement de la trouille. L'empire d'un consensus introuvable et de l'imitation servile du modèle allemand qui nous massacre méthodiquement. La haine de la démocratie. La haine du peuple. La certitude que les miroirs de la cour des princes renvoient à ceux qui n'ont plus l'habitude d'être contredit ou déstabilisés. Ils seront les premiers à bord des canots de sauvetage quand le paquebot coulera. Et viendront pleurer leur pauvre sort ou l'incompréhension de leur naufrage. Tout était pourtant si simple.
 

4 commentaires:

Ataru a dit…

Le SPD, condamné à vie à pacter avec les verts et die link. Le Pasok et le PSOE, marginalisés, et je suppose que la liste est plus longue.

Ils paieront.

Le rageux a dit…

Mais d'une force.

Déjà Cahuzac va démissionner et se prendre un redressement fiscal des familles. Le bâtard.

Le nihiliste a dit…

La putain de leurs mères...

Le nihiliste a dit…

La putain de leurs mères...