vendredi 17 février 2012

J'aime Poutou, j'aime Joly

J'aime Poutou et j'aime Joly,
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;

Parce qu'ils sont maudits, chétifs,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'ils sont les tristes captifs
De leur guet-apens ;

Parce qu'ils sont pris dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals noeuds !
Parce que Joly est une couleuvre,
Poutou un gueux;

Parce qu'ils ont l'ombre des abîmes,
Parce qu'on les fuit,
Parce qu'ils sont toutes deux victimes
De la sombre nuit...

Passants, faites grâce au candidat obscur,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la rigueur,
Oh ! plaignez le mal !

Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie
De les écraser,

Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine verte et le mou du verbe
Murmurent : Amour !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il a beau être ventripotent
Et chauve comme un oeuf
Il est plein de talent
Va se voit qu'c'est pas une meuf

Anonyme a dit…

hahahah, t'as beau te cacher derrière ton masque d'anonymous, je te reconnais Guy Fawkes... Va donc te remplir de kouignamann et arrête de répandre de fausses rumeurs sur le net. Je suis un athlète hirsute et beau comme un dieu^^

Le rageux a dit…

Putain mais quel talent éclate à ce jour sous nos yeux!

Anonyme a dit…

Et personne n'aura reconnu Victor Hugo dans son texte le plus tarte (et il sont pléthoriques): J'aime l'araignée... Arf.